Comment consommer de la boutargue

La boutargue est aujourd’hui une des spécialités culinaires les plus chères aux côtés de son homologue, le caviar. Cet aliment n’a cependant pas toujours été aussi onéreux à certaines périodes de son histoire et selon les régions.

Petite histoire de la boutargue

La boutargue a vu le jour en Égypte. Retrouvé dans les pays autour de la méditerranée (Grèce, Algérie, Portugal, etc.), cet aliment est consommé de différentes manières selon le Pays en question. Cette spécialité culinaire faite à partir d’œufs de mulets salés et séchés a traversé l’histoire gastronomique depuis l’antiquité égyptienne où elle a vu le jour. Le nom égyptien d’antan de la boutargue était « outarakhon ». Les Arabes l’appelèrent ensuite boutharkha ou bitarikha, ce qui nous amena en France à l’appeler « boutargo » ou « botarga » du vocable provençal devenu boutargue ou poutargue aujourd’hui. Les Italiens l’appellent « bottarga » et les Portugais « butarga ».

La consommation de boutargue

Arrivée en Tunisie vers le XVIe siècle, apportée par la communauté juive de Constantinople, la boutargue est devenue un aliment presque sacré et qui est dégusté en périodes de fêtes selon la tradition israélite. Le plus souvent, elle est utilisée pour donner du goût au pain à Pâques, car le pain ne doit pas être levé (consommé azyme) selon la tradition. Actuellement, on retrouve plusieurs manières de consommer la boutargue, que cela soit avec des pâtes, du pain, du riz, ou nature. En effet, compte tenu du prix très élevé de cet aliment, la boutargue est aujourd’hui consommée en savourant son goût tout en évitant le gaspillage. Elle est ainsi finement tranchée à l’épaisseur d’une ostie pour accompagner l’apéritif. Les Asiatiques sont de grands amateurs de cette spécialité culinaire méditerranéenne. Les Japonais en raffolent, ils l’appellent « karasumi “et à Taiwan, elle porte le nom de ‘Wuyuzi’.